- Animal Locomotion : ce que décrit Muybridge c’est une confrontation de l’animal à un dispositif mécanique, une confrontation vouée à l’échec
- L’animalité résiste à l’analyse. Je crois même que c’est cela ce qui captive Muybridge
- De même que Diogène le Cynique avait prouvé l’existence du mouvement simplement en marchant …
- … ce n’est pas tant ce que Muybridge nous montre avec autant d’ostentation qu’il nous faut regarder mais comment il nous le montre
- C’est ainsi que nous percevons mieux l’évidence de ce qu’il ne nous montre pas. Plus nous désirons croire en l’automate, plus nous croyons en l’animal
- Muybridge adopte une posture de scientifique et reste à distance de ses modèles, considérés comme des objets d'expériences, anonymes
- Pour autant peut-on dire pour autant que le portrait est absent des préoccupations de Muybridge que Francis Bacon considérait comme sa "principale source d'information” ?
- À la décomposition du mouvement du modèle, à sa division, répond une multiplication à l’infini d'exemples de mouvements, des planches, des modèles, une façon de tourner autour du portrait
- Dans le portrait dessiné en creux par Muybridge on peut même lire la répétition d'un unique auto-portrait terriblement fascinant …
- … un écho en miroir aux représentations que nous avons gardées de lui qui suscitent plus d'inquiétante étrangeté que d'empathie
La Boston Public Library a fait un travail remarquable pour mettre l’oeuvre de Muybridge à la disposition de tous
Le dossier PDF de présentation du projet Conversations avec Muybridge est téléchargeable ICI 3 Mo)